Dans cet article, nous allons passer en revue le leadeur du jeu de voiture sur Playstation depuis des générations : Gran Turismo®.
Si vous vouliez lire un avis complet et objectif, vous êtes au bon endroit. Il y a beaucoup à dire sur ce chef-d’œuvre qu’est le numéro 7 de la série. Lisez la suite pour en savoir plus sur cet excellent jeu de simulation de course qu’est Gran Turismo® 7.
Les mêmes sensations qu’à l’époque, mais en mieux
Dès le premier coup de klaxon de la série, il y a des moments dans Gran Turismo® 7 où l’on a l’impression d’un remake de l’original de 1997. En l’espace d’un instant, nous avons de nouveau 16 ans. On fait tourner des turbos terribles dans une Mitsubishi GTO rouge vif et on se demande comment pouvoir battre ses adversaire.
C’est le genre de magie qu’une série de jeux vidéo ne peut pas acheter, elle ne peut que la gagner. Gran Turismo® 7 possède cette magie, cette boucle de mise à niveau impressionnante des voitures que la série a établies, ainsi que l’allure et la maniabilité qui la soutiennent. Mais Gran Turismo® 7 est bien plus que la somme de toutes ces nostalgies, même s’il y a encore quelques traditions qui persistent.
Le Gran Turismo Café
Mais la nostalgie n’est pas une obligation : Gran Turismo® 7 est le GT le plus accueillant qui soit, avec des dizaines d’heures de courses et d’épreuves conçues pour initier une nouvelle génération de joueurs à l’expérience GT classique. GT7 y parvient grâce au Gran Turismo Café, un petit centre excentrique, mais efficace, que les développeurs de Polyphony ont placé en plein milieu de la carte du monde. Lorsque nous nous y rendons, le propriétaire du café nous assigne des courses et des tâches spécifiques via une série de 39 « livres de menus ».
En les parcourant, les nouveaux pilotes découvrent peu à peu le fonctionnement de GT, qu’il s’agisse de gagner des permis, de trouver et d’acheter des voitures, de les personnaliser ou de participer à des courses. Au départ, certains de ces éléments peuvent sembler être des tâches fastidieuses pour les joueurs de longue date de GT, mais les courses que Gran Turismo Café nous fait délibérément parcourir font toutes partie de la grande liste des courses de carrière que nous aurions pu faire de toute façon, et la collection décente de voitures de récompense offertes pour avoir travaillé sur les livres de menus en vaut la peine.
Un grand sentiment de satisfaction à chaque étape
Vous pourrez gagner beaucoup plus de voitures de cette façon que vous ne pourrez vous permettre d’en acheter au cours de votre première semaine dans GT7, c’est clair. Les gains ne sont pas particulièrement extravagants et les coûts d’amélioration des voitures peuvent être étonnamment élevés pour certains éléments, comme des pneus qui coûtent deux fois plus cher qu’une MX-5 entière, ou des systèmes élèctroniques à 100 000 $. Même la vaste gamme de couleurs de peinture officielles des constructeurs, que nous pouvons utiliser dans la cabine de conception, ont un coût.
Néanmoins, la collecte de chaque trio thématique de voitures pour les menus du GT Café (comme les compactes classiques européennes ou les icônes sportives japonaises rétro) débloque également une courte vidéo sérieuse qui présente les voitures et explique leur pertinence dans la culture automobile. Ces vignettes s’adressent clairement à des personnes ayant une connaissance assez basique de l’histoire de l’automobile. Les efforts de Polyphony pour essayer d’ajouter un contexte à la raison pour laquelle certaines voitures sont là est admirable.
Cela dit, si certaines de ces collections sont historiquement solides et permettent de retracer la lignée de certains modèles emblématiques, d’autres sont bloqués par le nombre limité de voitures dont dispose GT7. Par exemple, les collections Supra et GT-R de GT7 sont d’excellents exemples de livres de menus qui couvrent des décennies d’évolution automobile, mais d’autres doivent adopter une approche un peu plus aléatoire. La liste de voitures de GT7, qui dépasse les 400, semble bonne sur le papier, mais en tenant compte des multiples variations des voitures, ce chiffre de 400 se réduit un peu. En fait, cela ne représente que la moitié des voitures disponibles dans Forza Horizon 5, le jeu de course concurrent dont il s’est inspiré à l’origine.
Un choix de voiture bloquant ?
En réalité, le garage de GT7 est loin d’être aussi riche qu’on pourrait le croire, et certainement pas aussi actuel. À quelques exceptions près, les gammes de la plupart des constructeurs ont tendance à plafonner aux alentours de 2017. Si vous vous attendez à voir des voitures très en vue de ces deux ou trois dernières années, comme les dernières McLaren ou les Tesla construites depuis 2012, vous risquez d’être déçu.
Une conduite précise, proche de la simulation
Le plus important, c’est que la tenue de route est impeccable et que pratiquement toutes les voitures sont sensiblement différentes les unes des autres. Les voitures de route rétro se sentent vives et elles peuvent devenir encore plus sauvages avec un peu plus de puissance sous le capot. Les réglages de performance appropriés reviennent dans la série après leur absence dans GT Sport. Les voitures de sport modernes sont un peu plus solides, mais elles n’ont rien à voir avec les modèles de course, qui sont rigides et s’accrochent au tarmac comme si leurs pneus avaient des serres.
Dans ce qui semble être une amélioration par rapport à GT Sport, l’adhérence ne disparaît pas tout à fait d’une falaise dès que je rate une sortie de virage. J’ai constaté que j’étais capable de me sortir des problèmes plus souvent après avoir perché une voiture dans une glissade. J’ai des réserves sur la tenue de route en tout-terrain, notamment sur la façon dont elle gère les sauts, mais GT7 est incroyable sur l’asphalte.
Les accessoires et les aides
Comme GT Sport avant lui, GT7 est parfait sur un volant, mais sachez qu’il se sent toujours absolument à l’aise sur une manette DualSens. Pour ce qui est des aides à la conduite, si vous avez besoin, GT7 en propose beaucoup : elles vont de la simple ligne de trajectoire jusqu’au freinage automatique complet. GT7 est peut-être un jeu de voiture sérieux, mais il n’est pas totalement inaccessible.
La réponse aux bordures de trottoirs est particulièrement nuancée, et il y a d’autres éléments de retour d’information qui sont uniques à certains circuits et qui sont très sympathiques (comme le ronflement produit par le passage sur les grilles métalliques qui s’étendent sur le circuit de l’autoroute de Tokyo). Le fait que ce bourdonnement soit distinct dans nos mains du bruit d’un changement de vitesse est exactement le type de choses qu’on souhaite pouvoir continuer à ressentir avec la DualSense.
Une qualité visuelle à couper le souffle
Au début de GT7 sur PS5, vous aurez le choix entre deux modes graphiques : un mode performance qui donne la priorité à la fréquence d’images à tout moment et un mode ray tracing qui l’applique à certains scénarios non liés au jeu (vous pouvez passer de l’un à l’autre à tout moment). Le ray tracing peut être activé dans des éléments comme le mode photo, les replays et le garage, mais honnêtement, je ne pense pas que le jeu en vaille la chandelle. Lorsque le ray tracing est activé, la caméra a tendance à trembler un peu lors des panoramiques dans les intérieurs, et je pense que les voitures ont tendance à être plus nettes et plus belles sans cela.
En fait, la plus grande victoire de GT7 en matière d’éclairage n’a pas grand-chose à voir avec le mode ray tracing : ses fantastiques effets d’heure du jour baignent le fabuleux ensemble de circuits dans une lumière suprêmement réaliste et toujours changeante. En regardant le soleil de l’après-midi céder la place aux teintes roses et violettes du crépuscule au sommet du Mont Panorama, on ne peut être que subjugué. Les effets dynamiques d’heure du jour et de météo de GT7 ne sont pas une première dans le genre, mais ils ont finalement poussé ses circuits à un niveau supérieur.
Une expérience musicale décevante
Si le Gran Turismo Café est une expérience intelligente qui fonctionne, les nouvelles fonctions musicales de GT7, qui étaient au centre de la révélation de GT7 en février dernier, sont un échec. Elles sont toutes deux décevantes par une bibliothèque musicale très bâclée, qui va de l’oubli à la bizarrerie pure et simple.
Music Rally, un mode de style arcade dans lequel nous commençons avec un certain nombre de battements qui diminuent au fur et à mesure qu’une chanson est jouée et qui doivent être rechargés en passant par des portes d’extension, s’est avéré être un centre d’intérêt particulièrement étrange. « Bizarre » est la façon polie de le décrire, mais « déroutant » est probablement plus exact. Il est certes difficile d’évaluer comment un public de 2022 réagira au fait de se bousculer autour d’une piste sur des mégamixs disco classiques de 1982 qui laissent très perplexe.
Conclusion
Mélange moderne du format original de Gran Turismo® et de l’accent mis sur les courses en ligne par GT Sport, cette version est un puissant podium du développeur Polyphony Digital. Avec des graphismes superbes, une sensation de conduite fantastique et des options de course à profusion, c’est le meilleur jeu de la série depuis sa période dominante sur PlayStation 2. Il a cependant quelques défauts importants, notamment le fait qu’il continue de paralyser les courses du mode carrière avec des départs roulants terriblement défectueux, que sa liste de voitures n’est plus aussi complète que celle de la concurrence et que son mode solo toujours en ligne semble encore inutilement punitif. Mais tout cela n’est que la périphérie de l’expérience de conduite exceptionnelle de GT7, qui est renforcée par les superbes graphismes de la PS5 et le retour intense et savoureux via la manette DualSense.